Numérique et accords de Paris
Cette semaine j'ai été intéressé par un article du Monde (voir liens) dans lequel on trouve que pour respecter les accords de Paris, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur du numérique de 7 % par an jusqu'en 2050. On y lit aussi que le rythme actuel est une augmentation des émissions du secteur de 6 % par an. On ne va pas dans la bonne direction.
+ 6 %, - 7 % : on ne se rend pas compte mais les deux sont énormes car les courbes sont exponentielles (principe des intérêts cumulés). Pour visualiser un peu les ordres de grandeur, j'ai fait rapidement ces deux courbes qui montrent :
- Le résultat de la croissance actuelle si elle est maintenue jusqu'en 2050 => multiplier nos émissions actuelles par presque 5.
- Le résultat de la baisse nécessaire si on commençait aujourd’hui (ce qui est loin d’être le cas) => diviser nos émissions actuelles par plus de 5.
Note : l’axe vertical part bien de zéro, on doit réellement arriver bien bas si on veut respecter les accords de Paris.
Je trouve aussi frappant de constater la différence énorme sur le résultat entre un simple + 6 % et - 7 % Au bout d'un an il y a un rapport de 1 à 1,13 entre la courbe rouge et la courbe bleue. On peut se dire que ça va. En 2050, si on conserve les rythmes, la valeur sur la courbe bleue est 35 (!) fois plus élevée que la valeur sur la courbe rouge.
On lit aussi dans l'article que les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas le seul impact négatif du secteur du numérique dans la catastrophe écologique actuelle.
Conclusion
Ça me paraît évident que :
- Prendre des décisions stratégique en se fiant au rythme de croissance actuel du secteur du numérique n'est pas réaliste.
- Les sociétés doivent prendre conscience du problème et agir ASAP dans la bonne direction et avec les bons ordres de grandeur.
Liens
L'article du Monde en question (réservé aux abonné·es)